Hola, asi que te gusta el Ecuador? A moi aussi, va! Cela fait 20 ans en arrière que je l'ai visité pour la première fois et ce voyage a complètement changé ma vie. Depuis, j'y ai travaillé en qualité de guide, je me suis mariée avec un indien Salasaca et je suis heureuse proprio du passeport et d'une maison sur Isabela aux Galapagos. Ce n'a pas toujours été facile - avant tout il a fallu apprendre à corrompre et à se laisser corrompre pour survivre, à se méfier de la nuit, répondre avec un sourire quand on te ment; apprendre à improviser, à vivre sans électricité durant des mois, à épargner l'eau...Mais il y a aussi cette joie de vivre, la solidarité entre les amis et la famille, ces nuits étoilées qui n'appartiennent qu'à l'hémisphère sud, ces jours, mois, années qui passent sans que tu t'en rendes compte, cet air sec, cristalin dans les Andes, les cochons d'inde rôtis au marché, les "tripa mishqui" au coin de la rue à Quito, les bains publiques de la Tola, les fêtes de San Juan à Otavalo.... Mais je ne vais pas vanter un pays que tu as déjà affectionné! Il est cepandant vrai, que ce sont 2 manières différentes de le voir - en qualité de touriste et en qualité d'habitant. Il y a beaucoup d'expats européens qui y habitent avec des salaires extraordinairs payés par leurs entreprises internationales. Ils habitent de luxueuses villas gardées, plein d'employés... mais j'avais tenu à vivre comme les Equatoriens dans les quatiers populaires, qui lavent leur linge à la main avec de l'eau glacée qui descend des montagnes, sans eau courrante dans mon "appartement", à acheter les légumes et la viande fraîche au marché tous les jours (pas de frigo) et surtout à travailler sous les mêmes conditions qu'eux. Les langues (j'en parle 4) m'ont énormément aidé - peu à peu je me suis faite un "nom" et j'ai pris pied dans le tourisme et l'enseignement, (notamment aux Galapagos) ce qui m'a permis de vivre correctement sans plus.
Pour des raisons familiales, j'ai dû rentrer en Suisse pour quelques années, mais en 4 ans, on y retournera, car, disent-ils, une fois que tu as bu l'eau de Pelican Bay (Santa Cruz), tu y reviendra et on y reste! VIVA ECUADOR, CARAJO!!!